Le quantified self est une vraie tendance de fond, et les bracelets et montres connectées nous permettent de suivre un grand nombre d’informations nous concernant. Le marché des objets connectés en France devrait atteindre les 500 millions d’euros en 2016[1], soit une croissance de 50% en 3 ans. Mais la question que l’on pourrait se poser est la suivante : quelle est la différence entre la santé connectée et le bien-être connecté ?
Il existe bel et bien une différence majeure entre ces deux domaines de la e-santé.
1. La précision.
Le bien-être connecté correspond à tous les produits tels que les balances connectées, les bracelets et montres connectés qui sont d’ores et déjà plébiscités par les français. Ce type de produits nous fournit des informations sur notre « santé » (notre poids, le nombre de pas effectué au quotidien…) et peuvent être mis dans la catégorie de produits « loisirs ». Néanmoins, comme le gériatre du CHU de Toulouse Antoine Piau le mentionnait à l’université d’été de la e-santé 2014, ce type de produit fournit des informations encore imprécises. Il en a fait l’expérience en équipant son équipe de 6 traqueurs différents du marché pendant quelques semaines : l’analyse des résultats a ensuite montré qu’il y avait une discordance entre les données des différents dispositifs. Cette différence est problématique et ces produits ne sont donc pas encore exploitables ou valables sur le plan médical.
La santé connectée, contrairement au bien-être connecté, est une mesure fiable. Effectivement, des instruments tels que le tensiomètre ou le glucomètre permettent d’aider les médecins, entre autres, à connaître l’état de santé de leurs patients de manière précise afin de pouvoir les traiter plus efficacement.
2. De nombreuses technologies sont encore mal ciblées ou pas encore diffusées de manière efficiente. On peut citer par exemple la brosse à dent connectée. Au premier abord, on peut penser que ce type de produit n’est autre qu’un gadget de plus appartenant à la catégorie du « bien-être connecté », mais cela peut au contraire être un produit très avantageux pour certaines pathologies.
On peut donc dire que la différence est encore marquée entre le bien-être connecté et la santé connectée. Toutefois, les données récoltées par les bracelets connectés, par exemple, seront de plus en plus précises, et les frontières entre ces deux types de produits s’effaceront peu à peu.
Sources :
http://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/marche-objets-connectes-selon-xerfi.shtml
[1] Selon une étude menée par notre partenaire Xerfi, d’après les données de GFK, L’Atelier BNP Paribas, Ifop, NPD et Strategy Analytics
Bonjour,
on peut préciser que les contraintes pour les fabricants de dispositifs de « bien être » sont moindres que celle imposées aux fabricants de dispositifs « de santé », qui sont alors des dispositifs médicaux. Mais la frontière est parfois mince (par exemple une balance utilisée à des fins médicale à des contraintes métrologiques plus importantes que la balance achetée au super marché) et les fabricants entretiennent parfois un flou artistique…
Ce marché est jeune, d’ici peu la segmentation bien être / santé devrait être plus claire, ce qui devrait assurer au patient des dispositifs fiables et sécurisés.
Merci beaucoup pour avoir distingué un peu cette différence entre santé connectée et bien-être connecté. Les objets connectés qui nous donnent des informations sur notre santé, comme le rythme cardiaque ou le taux de cholestérol, sont des outils importants pour rester en bonne santé, surtout lorsqu’on vieillisse. Mais c’est aussi important de se rappeler que le bien-être du corps et de l’esprit n’est pas basé seulement sur notre santé physique. Nous sommes des êtres fragiles dans notre cœur comme dans notre corps.
Eli | Les Balances Leduc & Thibeault Inc