En 2030, la France comptabilisera 21 millions de personnes âgées de plus de 60 ans. Sans modification du fonctionnement actuel des EHPAD, cette évolution supposerait de doubler la capacité d’accueil des personnes âgées en perte d’autonomie, ce qui n’est pas à l’ordre du jour. Par ailleurs, 90% des personnes âgées souhaitent vieillir chez elles.
Dans ce contexte, le maintien à domicile prend tout son sens et apporte la seule réponse possible au vieillissement de la population. L’objectif est de permettre à chacun de bien vieillir, en limitant la perte d’autonomie et en accédant facilement aux soins. Pour pouvoir faire face à cet enjeu, l’une des priorités est de pouvoir prévenir la fragilité du sujet âgé. Quelles sont alors les solutions pouvant être mises en place ?
Repérer plus tôt la fragilité pour prévenir la dépendance
Le vieillissement de la population s’est accéléré. On voit arriver dans les établissements une vague de gens plus âgés et plus en perte d’autonomie. Certes l’on vit plus vieux, mais souvent avec une plus longue période de vie en état de dépendance.
Une personne âgée pré-fragile ou fragile souffre d’une diminution de sa capacité physiologique. Elle reste autonome mais sa résistance au stress physique est plus faible que celle d’un sénior dit « robuste ». Pour cette personne, le risque de chute est notamment plus important. Et cela peut l’amener à entrer plus rapidement dans la dépendance car les performances et les capacités sont fortement diminuées.
Toutefois, cet état de fragilité peut être réversible via une activité physique ciblée et un accompagnement médical adapté. L’environnement, le contexte social et le cadre médical jouent alors un rôle majeur dans la réduction de cet état.
Il devient donc indispensable de mobiliser les forces et mener des évaluations afin de prévenir la fragilité du sujet âgé. Des dispositifs de maintien à domicile intégrant un volant fort de prévention ont d’ailleurs vu le jour sur le territoire depuis 2 ou 3 ans.
Imaginer l’EHPAD de demain
Bien vieillir, c’est continuer de faire ce qu’on a envie de faire et surtout de rester chez soi !
Pour répondre au souhait des français de vieillir le plus longtemps possible à domicile, l’État a mis en place un plan d’investissement. Une occasion, selon Brigitte Bourguignon, ministre déléguée à l’autonomie, de redéfinir l’offre globale d’hébergement avec trois axes fondamentaux pour :
- Des EHPAD plus médicalisés (renforcement du soutien médical, création d’EHPAD « centres de ressources » et de filières gériatriques d’excellence),
- Des EHPAD envisagés comme de véritables lieux de vie,
- Des EHPAD plus ouverts sur l’extérieur.
D’ores et déjà, les dispositifs d’EHPAD « hors les murs », ouverts vers les populations alentour, viennent d’être inscrits dans la loi de financement de la sécurité sociale de 2022. Une décision qui prouve que le maintien à domicile est un enjeu sociétal de taille en France comme en Europe.
Pour appuyer ce projet, la ministre a signé une convention liant la CNSA et la Caisse des Dépôts jusqu’en 2026. L’objectif est de :
- Accompagner la stratégie des territoires,
- Soutenir massivement la rénovation du parc existant,
- Réaliser de nouvelles solutions d’hébergement,
- Développer des solutions innovantes (immobilières, numériques, servicielles).
La technologie pour prévenir la perte d’autonomie
Téléassistance, domotique, détecteurs de fumée, montres connectées, capteurs de lumière, chemin lumineux … Les nouvelles techniques et technologies ne sont pas là pour remplacer les interactions humaines. Bien au contraire, elles contribuent pleinement à la préservation de l’autonomie des personnes âgées améliorant ainsi leur qualité de vie. De même, elles s’avère être de précieuses alliées aux professionnels de soins et des aidants pour prévenir la perte d’autonomie. Premièrement, elles permettent de développer le repérage et le diagnostic de fragilité. Deuxièmement, elles rendent la maison plus adaptée et plus sûre. Enfin, elles proposent des solutions de maintien ou amélioration des conditions physique des séniors telles que le KINE-SIM.
Ces moyens technologiques s’inscrivent dans le cadre de la « silver économie », l’économie au service des âgés. Ainsi, leur objectif est de faciliter la vie au domicile comme dans les EHPAD. C’est dans cette optique que Telegrafik propose sa plateforme de solutions connectées. Son rôle est de :
- Sécuriser à la fois les gens âgés et les personnes en perte d’autonomie
- Prévenir la perte d’autonomie
- Informer et coordonner les professionnels du soin et de l’accompagnement (médecins, infirmiers, aide-soignant, auxiliaire de vie, aidants…) qui œuvrent autour de la personne en situation de fragilité.
Pour résumer, ces solutions technologiques sont sans conteste un levier nécessaire pour assurer un avenir plus serein aux séniors.
Sources :